Chorégraphie : Pat O’Bine, avec Angélique Maunier et Kevin Naran -- Vu le 28 juillet 2013 au théâtre des Lucioles
Avec un dispositif scénographique qui d’emblée impressionne et un mur immense qui prend la moitié du fond de scène, on se doute que Traces vives est plus qu’un spectacle de danse…
Il faut savoir que la chorégraphe est passionnée par la juxtaposition du danseur et de sa propre image sur scène. D’où le titre : les « traces » sont celles laissées par le mouvement des artistes sur scène. Ce qui m’a personnellement ému dans le spectacle, ce sont les moments où danseurs et peinture numérique se répondent. A plusieurs reprises, les danseurs évoluent devant ou derrière un écran pendant que Jean-Baptiste Cleyet dessine numériquement tout ou partie de leurs « traces ». Le résultat est flamboyant. La multitude de formes et de couleurs stimulent l’imagination du spectateur.
Par contre, j’ai eu beaucoup plus de mal à suivre et à apprécier les passages purement corporels. J’ai pourtant essayé de me laisser surprendre, mais le rythme très soutenu du danseur ne m’a pas permis de rentrer dans son univers. Les passages humoristiques sont quant à eux bienvenus car ils apportent une respiration même si leur inscription dans la narration parait difficile à cerner. Traces vives est en somme un spectacle exigeant, qui excelle sur le plan esthétique. Voilà qui donne envie de s’intéresser davantage à la danse contemporaine.