Texte : Antonio Tarantino - Mise en scène : Danièle Klein - vu le 3/10/13 au Théâtre de Poche-Grenoble
Femme au bord de la crise de nerfs… et spectateur au bord de la compréhension
Il y a des spectacles dont on se dit en sortant que ce n’est pas dans la poche pour écrire un papier dessus. On a le neurone qui tâtonne et pour cause : on est comme un mélomane qui a écouté un instrument très bien accordé jouer une partition un peu trop encombrée. Oui, Stabat Mater d’Antonio Tarantino (précisons le car on a vu au moins un ou deux autres Stabat Mater dans notre carrière de spectateur, quant à Tarantino…hu hum) par la Cie T.O.R.E est un spectacle dont on a envie de dire qu’il est sauvé par son interprète. Le jeu de Nicole Vautier est en effet suffisamment convaincant (et énergique) pour faire passer un texte qui l’est moins. Ce n’est pourtant pas la dose d’authenticité qui fait défaut car la plume de l’auteur déploie de façon très crédible l’humanité qui habite le personnage de Marie, femme laissée pour compte qui s’agite plus d'une heure durant dans sa détresse. Non. C’est probablement le parti pris par l’auteur de livrer un texte a priori juste mais trop brut – entendre pas suffisamment organisé - pour embarquer le spectateur là où il voudrait l’emmener. Pas étonnant alors que ce parti pris radical laisse une partie du public perplexe quant à son propos. Un fait que l’on a pu vérifier à la sortie de la représentation.
PS : à celles et ceux qui ont saisi l’allusion calembouresque très opportune glissée dans cette critique, votre serviteur offre toute son estime et accessoirement un carambar emballé dans du papier cadeau. Si vous êtes donc sadique en plus d’être fin(e), envoyez vos réponses à danslateteduspectateur@gmail.com. Jeu sans date limite de clôture, excepté la fin du monde.
Quant à la remise du carambar, laissez libre cours à votre imagination.