/image%2F0344978%2F201305%2Fob_a9f40d1eda8b2a1cfe3acb37bc4b152b_fenetres-eclairees.jpg)
De & par Le Turak Théâtre - Genre : théâtre d’objets
Vu à l’Hexagone de Meylan, le 17/01/2013
Un théâtre de bric et de broc, mais une histoire en vrac…
« Les fenêtres éclairées » est la preuve même qu’une scénographie très élaborée ne suffit pas pour assurer à elle seule un spectacle de qualité. Une pièce de théâtre au sens complet du terme, ça se regarde, ça s’écoute ET ça se comprend. Si le Turak Théâtre remplit parfaitement les deux premières conditions - on ne peut vraiment que tarir d’éloges sur cette scénographie élaborée avec détail, humour et poésie -, on se demande pourquoi la même attention n’est pas portée à l’élaboration d’une intrigue ou au moins d’un semblant d’histoire qui donne une direction au spectacle. Votre serviteur s’est posé cette question bien Michel Laubu y réponde d’entrée de jeu, ce dernier se targue au début du spectacle d’annoncer : « chez nous en Turakie, on aime les histoires auxquelles on comprend rien, et on va vous aider à bien rien comprendre ».
Sur le coup on rit, car on le prend pour une boutade, mais au fur à mesure qu’on ne comprend effectivement rien à la pièce, la poésie dont se réclame le spectacle laisse peu à peu place à un sentiment beaucoup moins agréable : l’ENNUI !
La mer monte …et le bateau prend l’eau
C’est d’autant plus dommage que la base du scénario est bel et bien poétique : la mer ne cesse de monter au point que les gens vont se retrouver isolés comme sur des îles perdues au milieu de l’océan. Un homme décide cependant de rester en contact avec les autres en bricolant sa radio. La suite du scénario ? Hé bien on l’attend toujours, et la très grande attention portée à la scénographie ne peut justifier qu’on se complaise à « aimer les histoires auxquelles on comprend rien ». Voilà bien le point qui distingue ce spectacle joli mais tellement creux d’une vraie pièce de théâtre.
Bande annonce du spectacle