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Que se passe-t-il dans la tête du spectateur ?

Que se passe-t-il dans la tête du spectateur ?

Billets critiques sur le spectacle vivant & interviews


Passim

Publié par Saad sur 16 Janvier 2015, 11:27am

Catégories : #Détournement de critique, #Auteurs incontournables, #Billet bête & gentil, #Création 2013

Par le Théâtre du Radeau - Mise en scène & scénographie François Tanguy - Élaboration sonore : François Tanguy / Eric Goudard – photos : Brigitte Enguerand – vu le 14/01/15 au théâtre Garonne – Toulouse

Passim
Passim
Passim

Bonne réputation et ouverture...

 

   J’ai déjà eu quelques occasions de le faire savoir dans ces colonnes, je ne suis pas vraiment amateur de théâtre classique, et encore moins de théâtre classique déclamé comme chez papi mamie, avec cette emphase archi désuète qui soit m’écorche les oreilles, soit me fait sourire. En général, c’est les deux en même temps. Pourquoi donc aller voir Passim, dernière livraison de François Tanguy, qui est une véritable anthologie de tout ce qui est censé horripiler ma tête de spectateur ? Car je ne vous l’ai pas encore dit, mais Passim est de surcroît un théâtre fragmenté ! Alors pourquoi ?!


Ouverture mes frères ! Ouverture !

   Eh bien non, je ne suis pas maso. Je suis simplement suffisamment ouvert d’esprit pour passer outre l’horrible programme précité et aller vérifier par moi-même la réputation faste qui auréole le spectacle de Monseigneur François Tanguy. 

   Alors… trois fois « alors », il y a de quoi se féliciter d’avoir fait l’effort d’ouverture, car si j’ai effectivement assez souffert à l’écoute du texte (pas besoin de m’étendre sur la caducité des langages archaïques et autres intrigues de cour royale), la scénographie et l’élaboration sonore valent quant à elles le détour. Avec un bémol cependant pour la bande son, dont la quasi omniprésence et le volume noient le texte à plus d’une reprise. J’ai beau deviner que c’est un geste volontaire, je préfère récupérer ce constat en me disant que c’est un mal pour un bien (ah…la grande supériorité de la musique classique sur le théâtre classique ! – poussez un soupir de philosophe mais n’en faites pas trop non plus -).

   Là où François Tanguy marque assurément le plus de points, c’est bien dans le déploiement scénographique qui accompagne chaque tableau de son vaste kaléidoscope. La mobilité de tous ces cadres, tables et pans de mur est d’une souplesse qui sert parfaitement les enchaînements de scènes où c’est le naturel qui tient lieu de transition. Le plateau est exploité de fond en comble, offrant une profondeur de champ visuel tout à fait réjouissante. Contrairement à la plupart des pièces « recueils » qui sont généralement articulées autour d’un thème, Passim puise donc sa cohérence dans un art consommé de la scénographie et de l’enchaînement, qualités qui en font par ailleurs un objet scénique très distingué. Certes, je ne suis toujours pas adepte de théâtre classique, mais si c’est François Tanguy qui l’habille, je poursuivrai mes efforts.

 

Représentations : voir ce calendrier

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